« Le défi pour 2012, c’est le maintien de l’investissement public local »

Prenant acte de plusieurs propositions de plusieurs dirigeants politiques relatives aux relations financières entre l’Etat et les collectivités locales, selon lesquelles il conviendrait de réduire les transferts financiers de l’ordre de 10 milliards d’euros d’ici cinq ans, Philippe Laurent, maire de Sceaux et président de la commission des Finances de l’Association des maires de France, a fait part lundi 19 décembre de son « grand étonnement ».

« Comme toujours lorsque l’Etat traite des questions de finances locales, on prend les choses à l’envers. Il conviendrait d’abord de négocier ce que doivent être les politiques publiques de demain et qui, entre l’Etat et les collectivités locales, fait quoi. Puis, et seulement après, discuter des conséquences en terme de financements, estime Philippe Laurent. Au lieu de quoi, au lieu de travailler dans un esprit de rassemblement, on stigmatise à nouveau les élus locaux en laissant entendre qu’ils seraient dispendieux et mauvais gestionnaires. C’est une mauvaise analyse, qui pourrait en outre se révéler dangereuse … ».

En effet, tout affaiblissement financier des collectivités locales se traduira inévitablement par une diminution des capacités d’investissement. Or, l’investissement public local est l’un des facteurs essentiels de la croissance et de l’emploi, qui plus est non délocalisable. Pour Philippe Laurent, « l’année 2012 risque d’être celle de l’effondrement de l’investissement public local, compte tenu d’une part de l’inquiétude qu’installent chez les élus les déclarations mal contrôlées sur les transferts de l’Etat, d’autre part de l’extrême difficulté que les élus risquent d’éprouver à emprunter compte tenu du retrait des banques. Le défi numéro un, pour la croissance et l’emploi, c’est le maintien de l’investissement public local. Il est dommage que certains dirigeants nationaux l’oublient trop facilement », rappelle Philippe Laurent.

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