L’existence même de Paris-Métropole renforce la crédibilité des propos du président de la République
En tant que maire de Sceaux et vice-président du syndicat mixte Paris-Métropole, je me réjouis des propos du président de la République dans le numéro de février d’Architectures d’Aujourd’hui à propos du Grand Paris.
Dans cet entretien avec un journaliste et un universitaire qui se sont intéressés de longue date à la métropole parisienne et donc en connaissent parfaitement bien l’histoire récente, le président de la République réaffirme en effet son engagement personnel à faire avancer de façon significative ce dossier à la fois complexe et passionnant. C’est une excellente nouvelle, car, après le discours du 29 avril dernier, unanimement apprécié, plusieurs démarches peu consensuelles ont été portées par l’Etat, comme le fameux projet de loi « Grand Paris » dont on peut espérer que le Sénat – après que l’Assemblée nationale ait traité quelque peu à la légère ce dossier – tempérera prochainement les tentations jacobines et remettra en perspective les vrais enjeux de la métropole, qui vont bien au-delà d’un réseau de transport pour cadres sur-occupés.
Certains avaient donc pu douter de la réelle volonté de l’exécutif national de traiter la question comme elle le mérite, c’est à dire à la fois avec une vision déterminée sur le très long terme et avec une exigence de participation de tous les acteurs, publics comme privés, du territoire métropolitain. La réponse de Nicolas Sarkozy est nette et sans bavure. C’est heureux.
Je me félicite également que le président de la République ait clairement désigné Paris-Métropole comme l’un des acteurs majeurs, aux côtés de l’Etat notamment, de la construction de la métropole. La démarche que nous avons lancée, à moins d’une dizaine, dès la fin de l’année 2001, avec notamment Bertrand Delanoë et Pierre Mansat, s’est progressivement élargie et structurée avec la création en 2006 de la conférence métropolitaine, puis du syndicat Paris-Métropole. Et heureusement que nous avons commencé si tôt, car la démarche est exigeante : il s’agit de faire se rencontrer, se connaître, s’apprécier, se parler près de 200 élus de collectivités locales différentes, ayant leur propre parcours politique, leur propre personnalité et représentant des territoires très différents. Il s’agit aussi de faire en sorte que ces élus, au nom de leur collectivité, partagent une ambition commune : faire métropole. Pour ma part, je retrouve bien cette ambition dans les propos du président de la République.
C’est par l’existence même de Paris-Métropole, établi grâce au long et patient travail effectué depuis près de 10 années par quelques élus, que le volontarisme du chef de l’Etat acquiert une crédibilité encore plus forte. Grâce à Paris-Métropole, les élus locaux sont aujourd’hui en mesure d’être les partenaires indispensables, sérieux, engagés et responsables pour construire, en alliance avec l’Etat, ensemble et pour tous ses habitants, la métropole de demain.