« Affaire JS » : Messieurs les censeurs, bonsoir !

Ce vendredi 23 octobre, j’ai participé à la session plénière du conseil général des Hauts-de-Seine, dont je suis membre depuis plus de dix ans grâce à la confiance – acquise en 1998 et renouvelée en 2004 – des électeurs du canton de Sceaux.

Dès le 13 octobre, choqué par les attaques ad nominem et méprisantes pour le suffrage universel entendues de la part d‘autres élus se mêlant de ce qui ne les concerne pas – puisque situés, ce qui n’a pas été suffisamment relevé, hors du département des Hauts-de-Seine -, j’ai formulé sur ce blog l’intention de voter pour le candidat de la majorité départementale, désigné lors de notre réunion de groupe du 8 octobre dernier. Cette prise de position n’a pas été toujours bien comprise, notamment par celles et ceux qui connaissent – et, je l’espère, apprécient – l’indépendance d’esprit et la liberté de ton qui sont les miennes et qui le resteront. C’est justement à cette exigence de vérité et de clarté, à une volonté absolue de respect du suffrage universel et à la reconnaissance de la légitimité égale de tous les élus du suffrage universel que répondait ma décision de voter pour le candidat de la majorité départementale. J’y ai ajouté en outre que l’âge et la compétence ne faisaient rien à l’affaire s‘agissant notamment d’un poste politique et non de gestion (du reste, les prestations de l’intéressé à cette occasion suffisent à le montrer). Enfin, je rappelais que les conseillers généraux sont appelés à désigner par leur vote l’un de leurs deux représentants au CA de l’EPAD, et non le président de celui-ci, et que la pression que l’on tentait d’exercer sur les élus départementaux me semblaient inappropriées de ce point de vue.

Comme annoncé, j’ai donc voté pour Jean Sarkozy, sans hésitation et sans contrainte. Et si j’osais, j’écrirais même avec une certaine jubilation. Les innombrables bonnes âmes qui se sont rappelées à notre attention à l’occasion d’un vote dont je persiste à penser que son importance de fond restait limitée – et davantage encore après la décision de l’intéressé –seraient mieux inspirées de porter un peu plus d’attention aux questions de fond, très inquiétantes, qui sont notre lot quotidien d’élus de terrain et pour lesquelles on nous brocarde si facilement.

Ah, si les débats en cours au Parlement sur le remplacement de la taxe professionnelle, ou si le préoccupant mouvement de recentralisation en cours, ou encore la disparition programmée de certains services publics, pouvaient susciter quelque intérêt avant que l’inéluctable soit fait ! Tiens, ma note sur Jean Sarkozy approche les 50 commentaires (publiés, car j’en ai reçu au moins autant par mail direct !) Et bien, la note que j’ai publiée le 10 août dernier sur ce même blog et qui portait sur l’avenir du quartier de La Défense n’a reçu que … 2 commentaires ! Voici bien ce qui devrait nous préoccuper : que nos concitoyens puissent préférer les polémiques sur les questions de personnes – quelles qu’elles soient – à la réflexion de fond, qui prépare des décisions qui concerneront l’emploi, les conditions de vie, l’avenir de centaines de milliers de nos compatriotes.

Mesdames et Messieurs les censeurs, je vous souhaite le bonsoir !

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