5ème sommet mondial de l’eau à Istanbul

Je participerai, du 17 au 20 mars, au 5ème forum mondial de l’eau qui se tiendra à Istanbul. Ce forum, qui regroupe environ 30 000 participants, se tient tous les trois ans. C’est le rendez-vous incontournable des responsables qui oeuvrent pour une eau de qualité accessible à tous, dans toutes les régions du monde.

Au sein de la délégation française, traditionnellement importante car la France a un savoir-faire reconnu dans le domaine de l’eau, je représenterai – avec d’autres élus – le SIAAP, l’un des plus important assainisseurs mondiaux avec 3 millions de mètres-cubes par an. Car le message de l’assainissement, considéré comme moins “noble” que celui de la potabilité de l’eau, doit être davantage porté : il ne suffit pas de permettre à chacun d’accéder à l’eau potable, il faut aussi faire prendre conscience aux responsables de tous les pays que l’assainissement des eaux usées est un enjeu tout aussi essentiel à moyen terme, particulièrement au regard de l’environnement et de la qualité des sols et des masses d’eaux. La France dispose, dans ce domaine, de connaissances et d’expériences parmi les plus développées au monde, grâce à une étroite collaboration entre les décideurs publics et les entreprises. Ainsi, le SIAAP travaille-t-il en régie directe, avec des marchés passés avec les entreprises de génie civil (le SIAAP est l’un des tout premiers donneurs d’ordre en génie civil de France) et de traitement des eaux. Il peut ainsi à la fois contrôler entièrement ses process industriels (et il dispose heureusement des ingénieurs pour cela, membres de la fonction publique territoriale) et donner l’occasion aux entreprises du secteur de mener des recherches et de développer un savoir-faire très utile à l’extérieur.

L’autre message que je contribuerai à faire passer lors de ce forum – et en la circonstance en tant que président délégué de l’AFCCRE -, c’est la volonté très largement partagée au sein de l’ensemble des associations d’élus de l’Union européenne de considérer l’eau comme un service public essentiel dont la responsabilité majeure relève des collectivités territoriales, et généralement des communes, et ce malgré l’association au secteur privé, notamment via des marchés publics, des concessions de service public ou des ouvertures au privé du capital d’entreprises publiques locales travaillant dans le secteur de l’eau et de l’assainissement.

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