Réflexions en altitude … sur LA cause politique d’aujourd’hui
J’ai profité, mi-juillet, d’une randonnée dans les Alpes du sud, entre 2 000 et 2 500 mètres, pour relire devant les « grands espaces » l’ouvrage paru en janvier 2009 de Jean-Marc JANCOVICI « C’est maintenant », dans lequel ce proche de Nicolas HULOT, polytechnicien et l’un des concepteurs de la taxe carbone, expose une nouvelle vision du monde, les conditions pour y parvenir … et l’urgence qui s’attache à une véritable révolution de nos comportements – une révolution paisible si on la conduit dès maintenant, mais qui peut se révéler meurtrière si on attend trop.
Je dois dire que, sans doute à cause du lieu et d’une plus grande disponibilité d’esprit, ce qui m’était apparu lors de la première lecture comme une construction intellectuelle sans aucun doute très convaincante est devenue en ce qui me concerne un sujet d’interrogations permanent sur le onde et sur notre responsabilité dans ce qu’il convient de faire.
Bref, d’observateur intéressé et intellectuellement convaincu, je suis devenu progressivement militant d’une cause qui m’apparaît comme étant LA cause politique prioritaire. Mais cette cause-là n’a de chance d’être partagée par le plus grand nombre que si elle n’est pas, d’une part une façon de mettre à l’encan une partie de la population qui ne serait pas encore convaincue, et d’autre part une nouvelle occasion d’accroître les inégalités sociales dans le monde. En ce sens, les messages diffusés en ce moment (été 2009) par la Fondation Nicolas Hulot me semblent explicites, pertinents et extrêmement convaincants.
C’est pourquoi il m’apparaît que l’évolution que nous suivons actuellement en France n’est pas totalement appropriée à la situation. Certes, nous assistons d’une certaine manière au retour de la puissance publique. Mais celle-ci revient surtout par le discours et au niveau d’un Etat à bout de souffle, incapable de produire autre chose que du discours et de la norme. Il n’est que de constater combien les préfets s’appuient sur les maires dans la préparation du plan de lutte contre le virus de la grippe … c’est aux maires et à leurs équipes de tout faire, de tout prévoir ! Heureusement qu’il ya (encore) des communes.
Et ce retour s’effectue alors même que les puissances d’argent à court terme relèvent la tête après une crise qui ne les a pas tellement touchées : les banques, assurances et grande distribution gagnent de l’argent et en font gagner à leurs actionnaires, alors qu’elles ne produisent rien et contribuent au fonctionnement d’un système dont on sait qu’il n’est absolument plus adapté à l’avenir de l’humanité.
Alors, oui, faisons de nouveau de la politique. Mais en servant une cause qui en vaille vraiment la peine.