Philippe Laurent : « La rigueur que l’Etat impose aux collectivités locales est d’une ampleur très largement supérieure à celle que l’Etat s’impose à lui-même ».
Communiqué
Le 27 septembre 2016
Philippe Laurent, maire de Sceaux, secrétaire général et président de la commission des Finances de l’Association des maires de France (AMF), a pris acte, lors de la réunion du Comité des finances locales du 27 septembre 2016, de la présentation par les ministres concernés du projet de loi de Finances pour 2017.
« Tout ce qui fâche a été écarté de ce texte, tout sauf l’essentiel : la baisse des dotations continue, a estimé Philippe Laurent. Malgré la diminution de 1 milliard d’euros de la contribution des collectivités, arrachée lors du congrès des maires de France de mai dernier, nous ne pouvons donc absolument pas nous satisfaire d’un texte qui traduit, selon les chiffres du gouvernement lui-même, une diminution des concours financiers de l’Etat aux collectivités locales de l’ordre de 3 milliard d’euros (soit – 5,7%) ».
Le président de la commission des Finances de l’AMF rappelle en outre que « ces concours financiers ne sont en aucune manière un cadeau, mais la juste compensation de transferts de charges et de suppression d’impôts locaux. Une nouvelle fois, l’Etat ne respecte pas la parole donnée au fil des années précédentes ». Il relève qu’une fois encore, « la rigueur que l’Etat impose aux collectivités locales est d’une ampleur très largement supérieure à celle que l’Etat s’impose à lui-même ».
Pour Philippe Laurent, même si « la douleur est légèrement atténuée » du fait d’une « baisse de la baisse » et de quelques mesures de soutien à l’investissement – cependant bien trop complexes à mettre en œuvre -, cette situation se traduira de nouveau par « une tension sur l’équilibre financier et notamment l’autofinancement, donc sur l’investissement local, opéré en grande partie par les communes ».