Lancement du syndicat mixte « Paris Métropole »
A l’instar des membres fondateurs du secrétariat permanent de la Conférence métropolitaine, on ne peut que se féliciter du lancement de la constitution du syndicat mixte d’études « Paris Métropole » lors de la réunion de la Conférence métropolitaine du 5 novembre 2008. L’adhésion au syndicat sera par ailleurs proposé au conseil municipal de Sceaux dès sa prochaine séance, le 20 novembre prochain.
Dès juin 2006, le conseil municipal de Sceaux délibérait à l’unanimité sur une contribution au SDRIF faisant part notamment de sa conviction que l’avenir de notre territoire était indissolublement lié à celui de Paris et que la ville de Sceaux était disponible pour toute réflexion concernant le territoire de la zone dense de l’Ile-de-France. Le fait que, pour adhérer, les communes devront faire délibérer leurs conseils municipaux conduira à ce que le débat sur l’organisation de la zone dense soit lancé dans chacune de ces communes. Aux maires ensuite de faire vivre ce débat, essentiel pour l’avenir de toute la démarche. Cette validation démocratique est importante et ce sera l’un des apports nouveaux du syndicat par rapport à la Conférence.
Le lancement de Paris-Métropole est le fruit d’un consensus dynamique et pluraliste trouvé au terme d’un travail intense qui fut mené majoritairement par des maires de la première couronne francilienne, aux côtés desquels ont œuvré la Région et les départements, et orchestré notamment par Pierre Mansat, adjoint au maire de Paris en charge des relations avec les collectivités territoriales d’Ile-de-France, à l’engagement duquel je souhaite ici rendre hommage. Il s’agit d’un signe fort que le territoire métropolitain s’organise, et que ses élus locaux de proximité que sont les maires veulent se réapproprier son devenir, qui semblait ces derniers temps être l’affaire exclusive du gouvernement. Paris-Métropole sera un interlocuteur crédible.
Si l’objet de Paris-Métropole est strictement limité aux études qu’il conviendra de mener, avec l’appui des syndicats techniques existants, dans les grands domaines traditionnels de la gestion publique que sont l’aménagement, l’environnement, la mobilité spatiale et économique, la formation, la culture, etc., la nouveauté est que ces études pourront déboucher sur des projets dont l’envergure sera nécessairement métropolitaine. En outre, Paris-Métropole aura vocation à étudier la mise en oeuvre d’une logique financière de mutualisation des ressources permettant de répondre efficacement, à l’échelle d’un territoire urbain dense particulièrement marqué par des inégalités tenaces, aux attentes de ses habitants en matière de transport, de logement et de développement économique, pour ne citer que trois des piliers de l’intégration sociale.
Et pourquoi ne pas imaginer, à plus ou moins long terme, une grande métropole qui, prenant exemple sur ses voisins de province comme Lyon, Nantes ou Lille, et rattrapant ainsi un retard de plus de trente ans, se transformerait en une sorte de communauté de l’agglomération parisienne. C’est en tout cas la condition d’une vraie logique de mutualisation financière et fiscale, débouchant sur un aménagement plus équilibré du territoire, qui est lui-même l’un des éléments essentiels de l’attractivité de la métropole parisienne face aux villes-mondes comme Londres, de la cohésion sociale et de la qualité de vie quotidienne des habitants.