« Décentralisation : en finir avec les idées reçues ! » A paraître début septembre, pour mieux comprendre les enjeux de la réforme territoriale (et éviter les catastrophes !)
Il y a vingt ans, J.-E. Vié publiait ses Sept plaies de la décentralisation. Il faut savoir remettre l’ouvrage sur le métier.
A l’heure du débat public sur la réforme des collectivités locales, il est urgent et nécessaire de repenser la décentralisation. Trop souvent dévoyée, la notion même de décentralisation est parfois devenue source de confusion : elle serait notamment à l’origine d’un « émiettement » territorial qui ferait de l’organisation institutionnelle des pouvoirs publics de la France un « millefeuille » indigeste et coûteux.
Le texte que je propose à la réflexion de chacun recense dix principaux lieux communs sur la décentralisation, des lieux communs largement et complaisamment véhiculés par l’Etat lui-même, fréquemment repris par les médias et de plus en plus répandus au sein de l’opinion publique-, et propose de les analyser en les confrontant aux réalités de terrain.
S’adressant à la fois aux experts du champ de la gestion publique (élus, techniciens, fonctionnaires) et à tout citoyen désireux de mieux comprendre les enjeux humains et sociétaux liés au concept de décentralisation et à sa mise en œuvre, ce livre recommande des pistes possibles qui dessinent les contours d’une gestion territoriale renouvelée, et tente de situer quelques enjeux au regard des projets actuels d’une réforme d’ores et déjà mal engagée.
Extrait de la page 46 :
« Notre pays aime les « monarques » et sait les fabriquer. Au plus haut niveau, comme au niveau local. Et les « monarques » en question préfèrent souvent détenir le pouvoir absolu sur un nombre limité de domaines, plutôt que de le partager avec d’autres sur un champ plus large. Additionnée à la quête permanente de la rationalité, marque légendaire de l’esprit français, cette caractéristique nationale plaide pour la fameuse « clarification des compétences », le « chacun chez soi ». Ma conviction est que ce chemin n’est pas le bon, car il ne tient aucun compte de la complexité de notre société, composée de citoyens ayant atteint un haut niveau de formation et de conscience collective. Une complexité inhérente à la démocratie elle-même. C’est, au contraire, par le contrat librement discuté et consenti que passe la solution. A la condition d’y adjoindre la responsabilité, notamment fiscale. ».
Disponible en librairie le 3 septembre.