Bonne chance à la Métropole !

Vendredi 22 janvier, les 209 élus du conseil métropolitain, dont 131 maires, ont désigné le président de la Métropole du Grand Paris, ainsi qu’un bureau de 27 membres.

Il s’agit d’une nouvelle étape d’un processus dans lequel quelques élus – dont moi-même – se sont engagés voici déjà quinze ans. Depuis, beaucoup nous ont rejoint, certains très récemment et parfois avec la foi des nouveaux convertis. Mais il ne faut retenir qu’une seule chose : les maires et élus locaux ont su progressivement nouer des relations de confiance, entre Paris et sa banlieue, et entre tous les maires qui ont montré leur capacité à se rassembler pour la réussite de la démarche métropolitaine avec tous les acteurs – publics, sociaux, économiques, associatifs, syndicaux –, aux cotés des habitants.

Aujourd’hui, l’intérêt général nécessite une réussite collective. Constatant que les logiques partisanes étaient les plus fortes, j’ai décidé de retirer ma candidature à la présidence de la Métropole du Grand Paris.

Tout au long des ces dernières semaines, mon engagement a été sincère, déterminé et authentique pour défendre la liberté de la Métropole, pour construire une vision forte de ce qu’elle doit devenir, comme j’ai tenté de l’exprimer au travers des « Dix clés pour réussir la Métropole », que j’ai diffusé au début de ce mois : une métropole agissant, avec les maires, pour le bien-être des habitants, et du soutien aux acteurs économiques, aux innovateurs et aux créateurs, pour une métropole attractive, rayonnante et mieux équilibrée.

Je déplore cependant que les manoeuvres d’appareils et la « course aux postes » aient finalement plus passionné que le projet lui même. Il me semblait en effet que, dans cette aventure collective, chacun devait pouvoir trouver sa place non pour ce qu’il est, mais pour ce qu’il souhaite faire en faveur de la construction métropolitaine. En même temps, je me réjouis que cette nouvelle étape, à savoir la mise en œuvre de la gouvernance de la Métropole, ait pu enfin intéresser au plus haut point celles et ceux d’entre les élus – et notamment certains parlementaires – qui, jusqu’alors, n’avaient manifesté qu’un intérêt très limité pour la démarche, si on en veut pour preuve la présence rare de ceux-ci dans les hémicycles législatifs lorsqu’il s’agissait de débattre de la loi organisant la Métropole … Mais c’est ainsi, probablement, que fonctionne le monde politique.

Pour ma part, j’ai refusé de participer aux tractations partisanes et de jouer la course aux postes et aux vice-présidences. La Métropole, même imparfaite, ne doit pas être l’otage des conflits et des ambitions personnelles. J’avais en début de mois proposé une présidence collégiale, avec notamment les anciens présidents de Paris Métropole, pour une première période de un à deux ans, en attendant que se définissent mieux les relations avec les communes et les territoires, puis avec la Région Ile-de-France avec laquelle il est absolument indispensable de trouver un équilibre. Cette proposition n’a malheureusement pas été acceptée par les partis. Pour ma part, fidèle à mes engagements, je reste un maire libre, dans une métropole que je veux libre.

Je veux à toute force faire réussir la Métropole. Et celle-ci ne réussira qu’en s’appuyant sur les maires et les acteurs économiques, sociaux et culturels, pour lutter contre l’inertie, enrichir le dialogue entre les acteurs et formuler des propositions fidèles à la réalité du projet métropolitain. C’est ce à quoi je me consacrerai, avec l’atout que constitue mon mandat régional, et dans l’accord que j’ai trouvé avec Patrick Ollier, à qui je souhaite beaucoup de courage.

Je remercie très chaleureusement toutes celles et tous ceux – élus, observateurs ou simples citoyens – qui m’ont apporté leur soutien et leurs encouragements ces dernières semaines et souhaite bonne chance à la Métropole du Grand Paris !

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