Dix clés pour réussir la Métropole du Grand Paris
La Métropole du Grand Paris doit réussir. Cela demandera beaucoup de temps. La Métropole de Lyon, telle que nous la connaissons aujourd’hui, s’est construite en près de 50 années, puisque la communauté urbaine a été créée par la loi en … 1967, dix ans avant que Paris ne dispose d’un maire élu ! L’idée même du Grand Paris a commencé à être évoquée il y a moins de 15 ans. La première structure institutionnelle date de 6 ans, avec Paris Métropole.
Celles et ceux qui parlent de « coquille vide » à propos de la Métropole du Grand Paris, pour la rejeter aussitôt, sont ceux-là même qui veulent l’échec pour mieux préserver l’existant, fait de grandes inégalités et, aussi, d’un manque de dynamisme, d’une insuffisance d’élan partagé. Car cette « coquille », c’est à nous, maires et élus locaux de la Métropole, de la remplir peu à peu, à un rythme compatible avec le nouvel apprentissage que nous devons faire, ensemble, du travail collectif auquel nous sommes encore bien peu habitués. Du travail aussi avec l’ensemble des partenaires économiques, sociaux, associatifs, culturels qui, parfois, trépignent d’impatience. Nous ne devons pas les décevoir.
Dans la suite de ma déclaration de candidature à la présidence du conseil métropolitain du Grand Paris, je propose ci-après « dix clés pour réussir la Métropole du Grand Paris », dix occasions de débat pour notre avenir commun.
Je suis en attente de vos réactions, propositions, suggestions, contradictions : cliquez ici !
1. Proposer aux habitants actuels et aux générations futures un meilleur avenir au sein du territoire métropolitain grâce à une action concrète et pérenne de la Métropole du Grand Paris dans les domaines qui relèvent de sa compétence.
En tant que président de la Métropole du Grand Paris, je m’engage à appliquer pleinement et selon les termes de la loi ses compétences en matière :
- d’aménagement du territoire.
- de logement,
- d’environnement,
- de développement économique, social et culturel,
dans un objectif unique et global d’améliorer la qualité de vie des actuels et futurs habitants de la Métropole.
2. Présider la Métropole en étroite collaboration avec tous les membres du Conseil de la métropole et les maires des 131 communes qui la composent.
J’assurerai ma fonction de président en collaboration permanente avec les 209 élus du Conseil de la métropole, ainsi qu’avec tous les maires des communes du Grand Paris, au-delà de toute considération partisane. Je souhaite m’inscrire dans une démarche partenariale avec eux et travailler en lien étroit avec les hommes et les femmes dont les compétences seront indispensables au bon fonctionnement de la MGP et de sa gouvernance. Le bureau de la Métropole devra être l’exact reflet de toutes les forces politiques en présence, afin de donner toutes ses chances à l’action collective.
A une échéance de quelques années, il faudra sans doute reprendre le débat du périmètre de la métropole institutionnelle, sans doute trop étroit pour représenter réellement les atouts et les richesses de la métropole telle qu’elle est perçue de l’extérieur.
3. Assurer des relations confiantes, constructives et partenariales avec les autres collectivités territoriales d’Ile-de-France, et notamment la Région.
Je mettrai tout en œuvre pour que les relations avec la région Ile-de-France, les départements de l’Essonne, du Val d’Oise, des Yvelines et de Seine-et-Marne, soient non seulement sereines et harmonieuses, mais plus encore suffisamment solides pour bâtir, ensemble, un véritable lieu de pouvoir collectif, notamment dans le cadre de la Conférence territoriale de l’action publique (CTAP), créée par la loi MATPAM du 27 janvier 2014 et présidée par la présidente du Conseil régional.
La création de l’institution métropolitaine ne se substituera aucunement aux formes de coopération plus souples entre les collectivités territoriales du bassin de vie francilien et qui ont fait leurs preuves, parfois de très longue date, comme les grands syndicats intercommunaux de gestion.
4. Faire du Grand Paris une métropole responsable et durable qui limitera son impact sur le changement climatique, en cohérence avec les engagements de la France en matière de transition énergétique.
Je ferai du Grand Paris une métropole responsable et durable qui limitera son impact sur le changement climatique en accompagnant le développement des moyens de transports les moins polluants (élargissement de Vélib’, bus électriques, …), du recyclage des déchets, de la lutte contre la pollution sonore, … L’élaboration d’un schéma directeur des réseaux de distribution d’électricité́, de gaz, de chaleur et de froid sera également proposée dans le cadre du plan climat-énergie territorial (PCET) de la MGP, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES).
5. Consolider et accentuer les dynamiques de développement économique des territoires de la Métropole du Grand Paris – et donc celle de la région capitale – en étroit partenariat de l’ensemble des acteurs qui constituent son écosystème et en faisant prévaloir la démarche de « projet ».
Je m’engage à faire de la Métropole du Grand Paris une « manufacture » à grande échelle, capitalisant sur les filières d’excellence déjà existantes et constituant un véritable incubateur favorisant l’innovation. La MGP offrira aux entrepreneurs et aux start-ups, françaises comme étrangères, les talents et les moyens nécessaires pour se développer. Elle veillera également à la qualité et à la fonctionnalité de l’aménagement des zones industrielles et commerciales. Elle soutiendra l’accueil des grandes entreprises françaises et étrangères, sources de richesses, d’emplois et souvent d’innovations majeures.
La mise en place d’un conseil de développement métropolitain, articulé à plusieurs échelles, permettra d’associer l’ensemble des acteurs économiques, sociaux, associatifs, qui ont déjà montré à de multiples occasions leur engagement dans la démarche métropolitaine. De même, les nombreuses démarches de projet qui ont été lancées ces dernières années (par exemple dans le cadre des « contrats de développement territorial »), s’affranchissant souvent des limites institutionnelles, devront être préservées compte tenu de la dynamique qu’elles ont d’ores et déjà impulsée : la Métropole y veillera.
6. Réduire les inégalités entre les habitants du Grand Paris, notamment par la mise en place du plan métropolitain de l’habitat et de l’hébergement (PMHH) et en encourageant un développement urbain de qualité, avec des logements et des équipements publics accessibles à tous.
Je m’engage à œuvrer en faveur de la mise en place de mesures concrètes visant à réduire les inégalités, notamment par la mise en place du plan métropolitain de l’habitat et de l’hébergement (PMHH) auquel je propose par exemple d’intégrer :
- un regroupement des aides à la pierre au logement social, aujourd’hui éparses et souvent menacées ;
- des aides financières pour l’accès au logement social à destination des étudiants et des jeunes actifs ;
- un soutien accru aux communes qui accueillent de nouveaux logements, pour les accompagner dans l’extension et la création des services publics du quotidien ;
- un accompagnement en faveur de l’accès au logement social des personnes défavorisées ;
- l’accélération des opérations de réhabilitation de logements insalubres.
Car il ne s’agit pas seulement de « faire des logements », il faut surtout « faire de la ville » : une ville durable et habitable par tous, adaptable aux besoins des habitants. La Métropole du Grand Paris appuiera et soutiendra l’innovation architecturale et urbanistique, qui s’exprime par exemple avec qualité au sein de l’Atelier international du Grand Paris (AIGP).
7. Valoriser mieux encore le formidable potentiel culturel déjà existant et favoriser le développement de projets culturels associant le plus grand nombre sur la base de notre patrimoine historique commun partagé.
Garant du développement et de l’aménagement économique, social et culturel de la Métropole du Grand Paris, je m’engage à favoriser le développement de projets culturels associant le plus grand nombre sur la base de notre patrimoine historique commun partagé et réparti sur l’ensemble du territoire de la métropole, comme la cité éco-culturelle de l’Île Seguin, la cité de la Gastronomie, la Tour Médicis à Clichy-Montfermeil, etc…
Je m’engage également à lancer sans tarder, à travers des « assises de la culture du Grand Paris », une réflexion sur :
- une meilleure mise en réseau des grands équipements culturels existants – et qui font une part essentielle de l’attractivité de la métropole ;
- l’opportunité de festivals culturels thématiques du Grand Paris ;
- les besoins d’accueil d’artistes et d’entrepreneurs du milieu artistique ;
- le soutien à la création sous toutes ses formes ;
- l’identité culturelle et patrimoniale du Grand Paris et ses concrétisations (labels, …).
Je vous propose que nous écrivions ensemble le récit d’une métropole fière de son passé, regardant l’avenir avec confiance grâce à l’énergie créatrice des tous ses acteurs.
8. Faire de la Métropole du Grand Paris le lieu privilégié et incontournable pour l’accueil de grands évènements culturels, artistiques et sportifs de niveau mondial.
Je ferai de la Métropole du Grand Paris le lieu privilégié et incontournable pour l’accueil de grands évènements culturels, artistiques et sportifs de niveau mondial. A ce titre, je m’engage personnellement à porter la candidature de la MGP, conjointement avec les autres partenaires, pour organiser les Jeux olympiques de 2024 et l’Exposition universelle de 2025.
La Métropole du Grand Paris doit susciter, appuyer et accompagner les opérations d’extension, de rénovation et de réhabilitation des grands équipements sportifs, de congrès et de salons – quels qu’en soient les propriétaires et les gestionnaires – pour lui permettre de garder son premier rang mondial en la matière.
Elle doit aussi encourager le développement d’un véritable « cluster » sportif permettant à plusieurs disciplines d’atteindre le niveau de l’excellence mondiale.
9. Entretenir et encourager l’effervescence universitaire pour favoriser l’échange et l’accès à la formation pour tous.
En tant que président de la Métropole, je m’engage à faire du Grand Paris un lieu de vie et d’échanges afin que l’énergie de la métropole profite à tous. Pour cela, je veillerai à l’adoption du schéma métropolitain d’aménagement numérique qui devra permettre au sein de la métropole :
- de développer des infrastructures de communication performantes permettant de valoriser les territoires et attirer de nouvelles entreprises ;
- de garantir à tous les particuliers, à tous les professionnels et à tous les établissements universitaires répartis sur le territoire de la Métropole du Grand Paris un équitable accès au très haut débit Internet.
Plus largement, la Métropole du Grand Paris renforcera encore la présence de l’université et de la formation sur son territoire. Une métropole moderne doit disposer du plus vaste éventail possible de formations et de laboratoires de recherche. C’est essentiel pour les habitants, ça l’est aussi en termes d’attractivité.
10. Développer l’image internationale touristique de la Métropole du Grand Paris en capitalisant sur le patrimoine et en favorisant le promotion de projets pour conforter une filière économique porteuse.
Le tourisme est un secteur économique essentiel pour la Métropole. La création d’un label « Grand Paris » doit permettre de donner encore plus de visibilité au patrimoine et aux évènements qui se déroulent sur l’ensemble du territoire métropolitain.
Je m’engage à renforcer l’attractivité touristique de la Métropole du Grand Paris grâce notamment :
- au développement des infrastructures hôtelières, mieux réparties sur l’ensemble du territoire ;
- à l’aménagement de zones d’activité touristique, portuaire et aéroportuaire ;
- à l’amélioration des liaisons avec les aéroports et gares grâce à une étroite collaboration avec la Région ;
- à la valorisation de lieux culturels et sportifs dans l’ensemble de la Métropole du Grand Paris.