À travers les responsabilités que j’exerce, je porte une seule et même vision du lien qui unit la nation à l’Etat, portée par les principes républicains : une société égalitaire et humaniste, animée par la notion d’intérêt général et par une mission essentielle, celle de former des citoyens.
L’égalité est un facteur d’équilibre dans notre société. Elle permet à chacun de disposer des mêmes droits en échange des mêmes devoirs. Elle se trouve à la base de la « méritocratie ». Le modèle social français est à l’image de l’école, ce lieu où chacun peut réussir selon son travail, ses dispositions et son mérite, où les meilleurs sont encouragés et où ceux qui décrochent ne sont pas laissés à eux-mêmes.
Cet idéal, je le porte à Sceaux, où, avec mon équipe, j’ai fait de l’éducation, de la jeunesse et de la culture des axes forts de la politique municipale. J’y travaille d’arrache-pied pour que mes concitoyens bénéficient quotidiennement d’un niveau élevé de service public et d’un environnement de qualité. Je le porte également au sein de la Métropole du Grand Paris (MGP), où je m’implique pour que les moyens mis à la disposition des établissements d’enseignement supérieur et des organismes de formation soient renforcés et pour permettre aux partenaires économiques de trouver dans la région un environnement attractif. Je le porte enfin au Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT), que je préside, en travaillant à valoriser les ressources humaines, permettre aux agents publics de progresser, consolider le service public dans une démarche approfondie de dialogue social.
Le service public, c’est le patrimoine de ceux qui n’en ont pas : le choix français de faire assurer les fonctions collectives par le service public a été un choix de société fondateur, à la base de notre modèle social. Je me suis engagé de longue date pour la préservation de ce modèle, et pour qu’il reste porteur d’espérance pour chacun de nous.
Cependant, égalité ne doit signifier égalitarisme. Mon engagement comme secrétaire général de l’Association des maires de France (AMF) m’implique davantage encore dans la recherche de la préservation des identités locales, pour le renforcement d’une vraie coopération intercommunale permettant d’élaborer des stratégies partagées de territoire et de gérer efficacement les services publics de proximité, en préservant les libertés communales. Je suis attaché à maintenir et à consolider la capacité des maires à dialoguer et à construire ensemble des positions partagées, indépendamment des considérations partisanes ou de taille de collectivité.
La diversité est une notion importante. L’exemple métropolitain démontre que c’est une condition indispensable au développement équilibré des territoires. Les assemblées locales en constituent les outils politiques. La République sera d’autant plus forte qu’elle s’incarnera davantage encore dans chaque assemblée locale. La nation constituera mieux encore notre cadre culturel de référence, lorsqu’elle considérera pleinement toute la diversité des territoires et des origines.
Je milite activement pour une organisation réellement décentralisée de la République et un retour de l’Etat aux vraies responsabilités régaliennes. La décentralisation non seulement des compétences de gestion, mais également des pouvoirs, est, dans ses fondements, la meilleure forme d’organisation possible pour la France d’aujourd’hui et de demain. Les collectivités territoriales doivent avoir en responsabilité complète d’assurer le développement de l’offre de service de proximité, les investissements d’infrastructures, la solidarité locale, le soutien à la création sous toutes ses formes, l’accompagnement du développement économique et de la transition énergétique, la préservation de l’environnement …
Je souhaite enfin que la construction européenne progresse davantage et évolue vers un véritable fédéralisme, seule forme d’organisation capable de donner à voir la réelle puissance économique, mais aussi culturelle et de civilisation de l’Europe. Je m’y emploie au sein du Conseil des communes et régions d’Europe (CCRE).
Ces engagements humanistes, attachés à la tolérance et à la liberté, ont toujours été les miens. Ils ont guidé mon parcours, celui d’un homme qui, issu de la vie civile, ne se détermine jamais par rapport à une idéologie partisane, mais en fonction de convictions qu’il estime justes.